top of page

Clarisse Nicolas, 21 ans

Pélerin-cycliste 2017 et 2018

C’est pour la deuxième année consécutive que j'enfourche mon vélo le 14 juillet 2018 pour pédaler 2.300 km pour mon pays.

 

Ma motivation ? Répondre à l’appel que j’ai reçu de la Sainte Vierge un soir en décembre 2017 dans une église, prier pour la conversion de la France que j’aime tant, prier pour ma propre conversion, remettre ma vie et toute ma confiance dans les bras de la Vierge Marie, être une témoin du Christ là où nous serons envoyés, aller à la rencontre des français et contribuer à l’évangélisation de notre pays.

 

J’ai tendance à regarder la France de manière pessimiste par tout ce qu’elle traverse, par son éloignement de Dieu, de la Vérité, de tout sens, etc. en oubliant que le plus beau, la plénitude, qui passe par la Croix est devant nous, elle est à venir.

Ce pèlerinage à vélo m’a permis de me rendre compte de la beauté et grandeur de la France. Une fois encore, il m’a permis de rendre compte de la soif des français à recevoir une parole de compassion, d’espérance, de joie et de vérité. Il m’a également permis de relire et de voir réellement et de manière quotidienne, la Providence à l’oeuvre dans nos vies, hier et aujourd’hui. Les français sont si généreux et heureux de nous rencontrer et/ou de nous recevoir ! C’est incroyable !

La_Salette_186.jpg

 J’y ai aussi appris à mieux me tourner vers la Vierge Marie, qui est notre si chère et douce maman du Ciel. Elle ne veut que notre bien et veut par dessus tout nous mener à son Fils, devant qui elle s’efface. C’est à travers son exemple de vie, sa douceur, son obéissance, sa confiance, sa pureté, etc., que j’apprends petit à petit à me remettre totalement à elle qui me remet totalement au Seigneur, à faire confiance et à m’abandonner dans le dessein que Jésus a pour moi (et je peux vous dire que l’oubliant quotidiennement, chaque jour je me le rappelle tant bien que mal !). Le livre qui m’y a beaucoup aidé est un livre donné par les organisateurs de l’édition 2017 : Le secret de Marie de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (édition Téqui). Saint Louis-Marie nous y apprend que de la même manière que le Père passe par le sein maternel de la Sainte Vierge pour aller à nous, nous devons passer par elle pour aller vers le Père.

 

Le grand AIME de Marie 2017 et 2018 sont deux moments très forts dans ma vie.

Ils m’ont permis de m’ouvrir à la Vierge Marie, que le Christ ne nous a pas donnée pour rien mais pour que nous nous confions et adressons à elle quotidiennement pour demeurer et “faire toute chose par Marie, avec Marie, en Marie et pour Marie”.

Ils m’ont également offert l’immense joie de reconnaître et connaître celui avec qui je vais m’engager pour la vie dans le sacrement du mariage. Rien que pour cela, c’est déjà un si merveilleux cadeau que m’offrent Jésus et Marie. Merci !

 

Je vous livre une petite anecdote…

Avant d'arriver à Pontmain le 24 juillet, nous avons fait halte en milieu d’après-midi dans un cimetière pour remplir nos gourdes d'eau fraîche. Il faisait très chaud. Une famille était en train d'attendre le corps d'une personne. Ils avaient l'air errant et seuls, sans prêtre. Nous avons donc décidé d'y prier une dizaine de notre chapelet quotidien pour les âmes du Purgatoire de ce cimetière. Après l'avoir prié, et alors que nous nous dirigions vers la sortie, le frère Jean-Éli (prêtre de la communauté Saint-Jean qui a pédalé avec nous pendant cinq jours) entre en contact avec une des membres de la famille du défunt dont le corps n'est toujours pas arrivé (l'attente a été très longue et donc d'autant plus douloureuse). Il lui pose des questions toutes simples : vous attendez un corps ? Qui est-ce ?

La dame est la maman du défunt, son fils de 40 ans. Elle nous raconte la vie de son fils en bref, les larmes aux yeux : il a vécu échec sur échec, sa compagne l'a quitté peu après la naissance de ses deux enfants, il s'est suicidé. La fille du défunt (18 ans) était à côté de nous ainsi que la soeur du défunt. Le frère Jean-Élie leur a donné des paroles d'espérance leur disant qu’il veille et prie pour eux d’où il est, qu'ils peuvent prier pour lui, pour son âme, qu'il (le prêtre) va célébrer des messes pour son âme. Il leur a dit d'aller voir Notre-Dame de Pontmain, d'y déposer un cierge, d'y prier pour confier toutes leurs souffrances à la Vierge Marie. Il leur a fait preuve d’une grande compassion.

Nous avons prié avec eux le Notre Père. On les a quittés. Ils étaient très touchés par notre démarche de prière et de compassion. Une petite lueur se lisait dans les yeux de la maman qui n’a pas pu nous laisser partir sans nous serrer chacun la main, pleine de reconnaissance, geste qui a été répété par sa fille et petite-fille.

C'était un moment très beau et émouvant (pour ma part j'avais les larmes aux yeux). C'était si beau que cette maman si triste se livre à nous ainsi.

 

Le frère Jean-Élie nous a ensuite permis de relire cet évènement si bref mais si intense. Nous étions comme des petits instruments du Seigneur pour donner du réconfort, du soutien et de l'amour à cette famille si triste et seule.

 

Pendant le pèlerinage, c'était toujours dans une démarche de recherche et de demande d'eau ou d'outils pour réparer un de nos vélos, que l'on se retrouvait à recevoir et à donner plus que l'on aurait pu l'imaginer ! Merci Seigneur !


 

Vers Jésus par Marie,

Clarisse Nicolas.

bottom of page